
4 questions à Baptiste Japiot, candidat à la formation de l’A2M pour développer ses connaissances sur le monde de la mer et des océans
À quelques jours du début de la session de juillet 2025 de l’A2M, “Promotion Rainier 1er Grimaldi”, découvrons en 4 questions-réponses Baptiste Japiot, 25 ans, auditeur de cette formation pour développer ses connaissances sur le monde de la mer et des océans.
- Pouvez-vous nous présenter votre profil et votre parcours en quelques mots ?
J’ai 25 ans, je suis diplômé d’HEC Paris et actuellement étudiant en master d’affaires publiques à l’ENS-Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Après une première expérience professionnelle en conseil en stratégie à Paris et Dubaï, j’ai rejoint la Marine Nationale dans le cadre d’un volontariat d’un an. J’y ai exercé des responsabilités opérationnelles, notamment en tant que commandant adjoint en charge des opérations d’un navire de soutien aux forces spéciales et aux plongeurs démineurs. J’ai également eu l’opportunité d’être déployé au Liban en tant que chef de quart (i.e., responsable de la conduite nautique) sur une frégate multi-missions. Enfin, j’ai participé à des opérations de sauvetage de migrants en Manche et mer du Nord, à une mission d’escorte de sous-marin nucléaire et à un exercice OTAN en Norvège à bord d’un bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain.
A l’issue de cette année particulièrement riche, j’ai rejoint la Direction Générale du Trésor, en tant que rapporteur stagiaire au Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), où j’ai pu contribuer à la prévention de la défaillance d’entreprises stratégiques en difficulté. Cette expérience passionnante m’a conforté dans mon souhait de poursuivre ma carrière dans la haute fonction publique.
En effet, je nourris un fort intérêt pour les politiques publiques, notamment pour celles liées aux enjeux de la défense nationale et à l’action de l’État en mer. Je suis également très intéressé par les dynamiques géopolitiques et économiques qui structurent le monde et que j’ai pu explorer à l’occasion de nombreux voyages, notamment en Asie Centrale, Afrique et au Moyen-Orient.
Enfin, j’ai récemment rejoint la réserve opérationnelle embarquée de la Marine nationale en tant qu’officier chef de quart. Cet engagement me permettra de continuer à être déployé sur des navires de la Marine Nationale pour une durée d’environ 30 jours par an.
- Comment avez-vous découvert la formation de l’A2M ?
J’ai connu l’Académie de la Mer de Monaco grâce à un ancien participant qui m’a vivement recommandé la formation. En m’y intéressant de plus près, j’ai été immédiatement séduit par son approche interdisciplinaire et son ancrage fort en Méditerranée.
- Qu’est-ce qui vous a décidé à candidater ?
La mer constitue un espace stratégique multidimensionnel, au croisement de plusieurs enjeux majeurs qui engagent la souveraineté des États, la stabilité des équilibres géopolitiques, et la soutenabilité des trajectoires économiques et environnementales. Lors de mon volontariat dans la Marine Nationale, j’ai pu constater qu’elle est à la fois un théâtre d’affirmation de puissance, un vecteur central de la mondialisation économique, un réservoir d’opportunités énergétiques et biologiques, mais aussi un territoire fragile soumis à de fortes pressions climatiques et migratoires.
Je suis convaincu que l’Académie me permettra de relier mes expériences opérationnelles à une véritable compréhension interdisciplinaire du fait maritime, en articulant ses dimensions juridiques, géopolitiques, économiques et environnementales. Par ailleurs, l’Académie offre un cadre propice à la rencontre avec des experts de haut niveau et des auditeurs venus d’horizons variés, mais partageant des centres d’intérêt communs.
- Ces nouvelles connaissances que vous allez acquérir sur le monde de la mer en plusieurs dimensions représentent-elles un plus dans votre parcours professionnel ?
Absolument. L’Académie me permettra d’approfondir ma compréhension d’enjeux auxquels j’ai pu être confronté en mer, comme la sécurité maritime, les flux migratoires ou encore la coordination des politiques publiques liées à la mer. Elle me conduira également à appréhender d’autres dimensions qui me sont moins familières.
Je suis convaincu qu’un futur haut fonctionnaire doit posséder une compréhension globale et transversale des enjeux maritimes. En effet, les mers et les océans occupent une position centrale dans les dynamiques contemporaines : ils sont à la fois le vecteur de plus de 80 % du commerce mondial, un espace de circulation pour de nombreuses activités illicites, un levier majeur des défis environnementaux liés au changement climatique et enfin, un théâtre croissant de tensions géopolitiques.