
4 questions au Professeur Daphné Richemond-Barak, conférencière lors de la première formation de l’Académie de la Mer
Daphné Richemond-Barak est l’une des conférencières qui est intervenue lors de la première formation de l’Académie de la Mer de Monaco (A2M) qui s’est déroulée du 1er au 13 juillet 2024. Interview.
Pouvez-vous nous présenter vos domaines d’expertise, vos travaux et vos activités en quelques phrases ?
Je suis professeur de Droit International au sein de l’école Lauder de Gouvernement, Diplomatie et Stratégie de Reichman University en Israël, où je dirige le Programme Internationalle de Relations Internationales. Mes centres d’intérêt de recherche comprennent la sécurité humaine, le règlement des conflits, et l’avenir de l’ordre international.
En 2018, j’ai écrit le livre “Underground Warfare” qui a été publiée par Oxford University Press. Je suis également l’auteure de la 7ème édition de “The World Court : What It Is and How It Works” publié aux éditions Brill en 2021.
Je suis titulaire d’un Doctorat de l’Université de Tel Aviv, d’un Diploma in Legal Studies de l’Université d’Oxford, d’un LL.M. de Yale Law School, et d’une Maîtrise de Droit de Paris II Panthéon-Assas. La plupart de mes travaux concernent le droit international, la Cour Internationale de Justice, et la sécurité internationale.
Sur quels sujets êtes-vous intervenus au cours de la formation de l’Académie de la Mer à Monaco ?
Mes propos ont mis en avant le potentiel des espaces maritimes dans la stabilité et la paix internationales. La diplomatie de l’eau s’intéresse au rôle de l’eau et de la gestion des espaces hydriques comme vecteur de sécurité – l’eau et la gestion des ressources en eau offrent une avenue positive de collaboration et d’échange entre états.
De nombreux exemples, comme le traité de l’Indus entre l’Inde et le Pakistan ou les accords conclus entre la Jordanie, la Palestine et Israël, montrent que la diplomatie de l’eau réussie là ou d’autres moyens échouent.
En termes de sensibilisation et de formation, quel a été l’objectif de votre intervention vis-à-vis des candidats ?
Le but était d’éduquer et d’engager la nouvelle génération pour qu’elle utilise la gestion des espaces hydrique comme un outil qui peut bénéficier au développement durable, mais aussi au maintien de la paix et a la prévention des conflits.
Le droit international a les moyens de s’adapter pour réaliser ses objectifs, soit pas l’intermédiaire de traités bilatéraux ou multilatéraux, soir grâce à la conclusion d’accords non juridiquement contraignants.
En quoi ce sujet participe-t-il à une connaissance pluridisciplinaire du monde de la mer et des océans ?
La diplomatie de l’eau est un sujet multidisciplinaire par excellence – elle fait intervenir les relations internationales, le droit international et la science ! Un terrain parfait pour nos candidats qui sont venus précisément avec des qualifications très variées et adaptées.
Merci à vous.