Zoom sur Amina Chenik, candidate à la première formation de l’Académie de la Mer

L’Académie de la Mer de Monaco (A2M) a le plaisir de vous présenter Amina Chenik, candidate à la formation de l’A2M qui se déroulera du 1er au 13 juillet prochain.

Amina, pouvez-vous nous présenter votre profil et votre parcours ?

J’ai 62 ans, je suis née à Tunis où j’exerce le métier d’enseignante de littérature française à l’Université de Carthage depuis 1992, spécialisée dans l’approche éco-poétique du texte littéraire. De plus, je suis une militante écologique spécialisée dans la biologie marine, l’ornithologie et la flore sauvage de Tunisie. Par ailleurs, j’ai reçu en 1985 le prix Présidentiel dans les disciplines : « Littérature et Sciences Humaines ».

Mes domaines d’enseignements sont multiples au sein de l’Université de Carthage :

  • En cours de licence : Civilisation française (du Moyen-Âge à l’époque contemporaine), Mythologie biblique, activité pratique (Patrimoine naturel et culturel de la Tunisie) ;
  • En cours de Master : Littérature moderne (approche éco-poétique de la littérature contemporaine), Littérature comparée (imaginaire de la mer en littérature), Histoire de l’art (paysage en peinture).

Engagée dans la préservation du milieu marin depuis l’âge de 20 ans au sein d’un club de maison de jeunes à la Marsa, j’ai été de ceux qui ont rêvé de sauvegarder les splendeurs marines de notre “Mare Nostrum”, et à l’origine de la fondation d’une association de plongée sous-marine à but scientifique, le GEXS « Groupe d’Etudes et d’Explorations subaquatique de la Marsa ».

J’ai formé bénévolement durant une quinzaine d’années les jeunes plongeurs de la Maison des jeunes et de la faculté des sciences à l’observation du milieu marin, et également initié de nombreuses actions en faveur de la sensibilisation à la protection de la Méditerranée, dont le projet « Méditerranée bleue » financé par le Fonds d’Environnement Mondial en 2002.

Comment avez-vous découvert la formation de l’A2M ?

En parcourant les appels à candidature en quête de colloques universitaires consacrés à l’éco poétique et à la question de la mer en littérature.

Qu’est-ce qui vous a décidé à candidater ?

D’abord un rêve de jeunesse car j’ai suivi avec passion les expéditions du prince Albert Ier, à travers ses journaux de bord et admiré ses réalisations à travers le Musée Océanographique de Monaco.

Ensuite, cette formation pluridisciplinaire axée sur le milieu maritime semble répondre à mes aspirations : à savoir acquérir toutes les compétences manquantes qui, alliées à ma passion de la mer et à mon tempérament de sportive, me permettront de jouer un rôle dans l’instauration de nouveaux comportements face à une Méditerranée qui ne serait plus une poubelle, déversoir des grandes villes ou un lieu de conflits, mais qui redeviendrait cet espace de civilisations millénaires, riches de leur diversité culturelle et respectueuses de sa biodiversité.

Ces nouvelles connaissances que vous allez acquérir sur le monde de la mer en plusieurs dimensions représentent-elles un plus dans votre parcours professionnel ?

Il s’agit surtout d’une continuité de mon engagement personnel dans le domaine de la société civile, et de l’activisme associatif écologique. Cette formation m’a tout particulièrement interpellée car j’ai la conviction qu’intégrer la formation de l’A2M me permettra de compléter des compétences manquantes dans le domaine juridique, afin de donner plus d’ampleur et d’efficience aux actions menées en Tunisie. Elle offrira aussi des opportunités à même d’élargir notre champ d’action en me permettant ainsi de me positionner en personne-ressource pour développer des initiatives innovantes et actualisées sur la question du développement durable du littoral et des fonds marins en Tunisie.

Bonne chance à vous.